13 - Einstein.
Un doute me traverse de là à là. Si grâce à la découverte de particules se déplacant plus vite que la lumière, la théorie de la relativité restreinte s'en trouve malmenée, à quoi bon reprendre des moules ?
Un doute me traverse de là à là. Si grâce à la découverte de particules se déplacant plus vite que la lumière, la théorie de la relativité restreinte s'en trouve malmenée, à quoi bon reprendre des moules ?
En se penchant sur le berceau, sa baguette chut de son corsage et atterrit malencontreusement dans l'oeil du nouveau-né. Fou de douleur et de rage, il l'en retira et transforma illico la maladroite en blanquette de veau.
Hier, je me suis promené avec un calamar sur l'épaule droite et une sèche au coin des lèvres. Aujourd'hui je vais tenter l'inverse afin de ne pas susciter une vaine jalousie.
Sans pour autant nous désintéresser du formidable bouleversement que vont provoquer les prochaines élections présidentielles dans notre quotidien, nul ne peut ignorer l'immense solitude du thon en boîte.
Un poisson rouge et un arbre se rencontrèrent en vrac. Ils se firent des promesses éternelles - Je prendrai soin de ton eau - Je prendrai soin de ton air - et, jusqu'à la nuit tombante, ils roulèrent nageoires contre feuillage, se murmurant des tendritudes. Mais la nuit fut implacable, ils s'y perdirent sans un mot.
Etre ou ne pas être ne changeant strictement rien aux horaires des marées, j'ai décidé de ne plus être. Mais pas encore maintenant, j'ai du lait sur le feu.
Comme disait Mark Twain, "l'homme qui est pessimiste à 45 ans en sait trop, celui qui est optimiste après n'en sait pas assez". Ô Saint-Mark, tu me lessives.
Il déambule amer sur le rivage inquiet. Les goélands le narguent, les embruns lui scotchent les pores, les galets hurlent sous ses pas, un crabe hirsute lui grimace un sourire pince-sans-rire. Le ressac est foudroyant et la mer vindicative. Il pense à ces endroits qu'il ne reverra plus, à ces instants qu'il ne revivra plus. Dormir.
Cette nuit, j'ai rêvé que je dormais sans faire le moindre rêve. Le rêve.
Dans un coin de forêt, il s'accroupit souvent et de ses doigts noueux caresse les brins d'herbe. Il murmure des épitaphes aux insectes occis, fait la cour aux girolles, écrit des mots sucrés dans l'humus immobile, invente des prénoms aux coccinelles aveugles. Ne plus se relever.